Syndicat National
des Dermatologues - Vénéréologues

PÉNURIE DE DERMATOLOGUES : Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues se mobilise pour l’avenir de la profession et l’accès aux soins pour tous grâce à des solutions concrètes et innovantes.

Comment assurer l’accès aux soins dermatologiques pour tous quand la France compte seulement 3,4 dermatologues pour 100 000 habitants ? Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) relève le défi et propose des solutions concrètes et innovantes pour l’avenir de la profession et la santé des Français. Alors que la dermatologie esthétique représente moins de 10% de l’activité des dermatologues, le SNDV rappelle que son engagement premier est la prise en charge des pathologies médicales et chirurgicales, et se mobilise pour améliorer l’accès aux soins des Français.

LA DERMATOLOGIE ESTHÉTIQUE, UN PROCÈS D’INTENTION CONTRE LES DERMATOLOGUES

Le SNDV tient à combattre une idée reçue sur le ratio d’activité des dermatologues concernant la dermatologie médicale/chirurgicale et la dermatologie esthétique. Aujourd’hui, la dermatologie libérale assure plus de 95 % de la prise en charge de la dermatologie médicale/chirurgicale alors que la dermatologie esthétique ne représente qu’à peine moins de 10 % de l’activité totale pour l’ensemble de ces professionnels de santé spécialisés y compris dans le milieu hospitalier.

 Luc Sulimovic, Président du SNDV, précise que « ce préjugé nuit à l’image et au crédit de l’ensemble de la profession même si les dermatologues sont des experts qualifiés en médecine esthétique. Aujourd’hui, un certain nombre de Français pense qu’il est de plus en plus difficile d’obtenir un rdv en dermatologie parce que les dermatologues privilégieraient les soins esthétiques alors qu’en réalité cette conséquence est due à une pénurie de ces professionnels depuis plusieurs années. Les médecins généralistes sont de plus en plus nombreux à faire de la médecine esthétique sans qualification reconnue alors que nous sommes en pénurie de médecin traitant. »

Avec près de 100 000 cancers de la peau détectés annuellement en France soit 3 fois plus qu’il y a 30 ans et seulement 3,4 dermatologues-vénéréologues en exercice pour 100 000 habitants, la santé des Français est un enjeu majeur pour le SNDV. Il tient à assurer que les dermatologues actuels et futurs puissent apporter toute leur expertise médicale à l’ensemble de la population et sur la totalité du territoire pour que tout un chacun puisse avoir accès à une offre de soin de qualité. Il est essentiel aussi de noter le nombre important de dermatologues en cumul emploi-retraite qui, face à cette pénurie, s’efforce de rester actifs pour répondre aux besoins de la population.

UN MANQUE DE DERMATOLOGUES PRINCIPALEMENT DÛ AU VIEILLISSEMENT DE LA PROFESSION 

Le principal facteur expliquant la pénurie de dermatologues en France est le vieillissement de la profession. Actuellement, plus de la moitié des praticiens en exercice ont plus de 55 ans (41,84%)1. En 2024, la France comptait 2 928 dermatologues soit 3,4 pour 100 000 habitants

Cette situation est en grande partie due à la limitation du nombre de places en formation médicale imposée par le numerus clausus à la demande des pouvoirs publics pendant plusieurs décennies. Bien que ce quota ait progressivement été relevé pour atteindre une centaine d’étudiants par an, cette augmentation reste insuffisante au regard des besoins de la population. Par ailleurs, la formation d’un dermatologue requiert 10 ans ce qui signifie que les effets de ces ajustements ne seront visibles qu’à long terme.

UN MODE D’EXERCICE EN MUTATION 

Aujourd’hui encore et plus que jamais, le SNDV se mobilise au quotidien pour soutenir la profession et œuvrer à son rayonnement sur le territoire pour y renforcer sa présence et développer en parallèle des solutions agiles pour répondre à cet enjeu majeur de pénurie des dermatologues. Il ancre son discours et son combat auprès des différentes instances de santé décisionnaires pour défendre le nombre d’admissions d’internes en dermatologie vénéréologie et la création, à l’échelle nationale, de structures telles que les Equipes de Soins Spécialisés en Dermatologie et Vénéréologie. 

LE SNDV AMÉLIORE L’ACCÈS AUX SOINS DERMATOLOGIQUES GRÂCE AUX ÉQUIPES DE SOINS SPÉCIALISÉS ET À LA TÉLÉEXPERTISE  

Face aux défis posés par la pénurie de dermatologues, le SNDV est à l’initiative de la création régionale de cinq Equipes de Soins Spécialisés en Dermatologie et Vénéréologie (ESSDV) en Ile-de France, dans les Hauts-de-France, en Bretagne, en Corse et en Centre-Val de Loire. Ces structures innovantes, composées de dermatologues libéraux et d’autres professionnels de santé, visent à faciliter l’accès aux soins dermatologiques, en particulier dans les zones sous-denses. Les ESSDV mettent en relation tous les acteurs du territoire pour améliorer les parcours de soins des patients. Les médecins généralistes peuvent ainsi solliciter l’avis d’un dermatologue libéral par téléexpertise pour un diagnostic ou un avis sur une prise en charge en onco-dermatologie et des maladies chroniques inflammatoires. Grâce à la téléexpertise, les patients peuvent bénéficier d’un diagnostic rapide et d’une prise en charge adaptée, à titre d’exemple la prise en charge d’un mélanome est de 8 jours au sein de l’ESSDV-IDF.

Depuis 2018, ce sont  ainsi près de 1500 demandes de téléexpertise en onco-dermatologie qui ont par exemple été réalisées en IDF. On constate que le délai de réponse des dermatologues auprès du médecin généraliste est en moyenne de 15 heures et qu’après le délai moyen d’obtention d’une consultation est de 8 jours pour un mélanome et de 18 jours en général pour un carcinome cutané contrairement au délai moyen de plus 3 mois pour obtenir un rendez-vous « classique » chez un dermatologue. Une réponse qui permet de désengorger les cabinets et de prendre en charge plus rapidement les cas prioritaires.

LA SUPPRESSION DE L’OBLIGATION DE LA PRIMO-PRESCRITION HOSPITALIÈRE DE MÉDICAMENTS

Autre pierre à son édifice, le SNDV a demandé et vient d’obtenir la suppression de l’obligation de la primo-prescription hospitalière de médicaments majeurs dans les maladies chroniques inflammatoires dermatologiques permettant ainsi une prise en charge plus efficace des patients nécessitant ce type de thérapeutique par les dermatologues libéraux.

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