Déodorants et cancer du sein : pas de lien
La plupart des déodorants contiennent des sels d’aluminium qui sont connus pour leurs propriétés antitranspirantes (ils réduisent le flux de transpiration).
Régulièrement revient une rumeur concernant les sels d’aluminium et leur incidence sur le cancer du sein.
Etablir une relation de cause à effet entre ces produits d’hygiène et le cancer du sein implique d’identifier un lien entre l’un de leurs composants et l’apparition de cellules mammaires malignes.
Les « coupables » pressentis pourraient être les sels d’aluminium ou les parabens retrouvés dans certains échantillons tumoraux.
Cependant les parabens ne sont pas en général présents dans les déodorants/antitranspirants, les soupçons se reportent donc sur les sels d’aluminium.
En 2008, un groupe d’experts oncologues de renommée internationale présidé par le Pr Namer (oncologue du Centre Lacassagne de Nice) ont analysé l’ensemble de la littérature afin de rassembler les preuves pouvant confirmer ou infirmer la rumeur.
Sur les 11 541 articles recensés sur la principale base de données de publication médicale mondiale par internet, 19 étaient vraiment en rapport avec la question.
8 articles hors sujet ont été ensuite éliminés.
La seule étude menée avec rigueur sur le plan méthodologique, infirme tout lien entre l’utilisation de déodorant/ antitranspirants et le cancer du sein.
Après analyse des données, la conclusion des experts publiée en 2008 dans le Bulletin du Cancer (Bull Cancer 2008, 95(9) ; 871-80) rejoint celle de l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) et de la FDA organisme équivalent américain:
Il n’existe, à l’heure actuelle, aucune preuve qu’un composant des déodorants/antitranspirants puisse induire un cancer du sein.